Dimanche, 22 Février 2009
Le 25 janvier dernier, nous avons publié un article dans nos colonnes sur les vives tensions entre la mairie de Divonne-les-Bains et le groupe Partouche, propriétaire du casino (lire article Divonne-les-Bains: bras de fer engagé avec Partouche) au sujet d'une diminution des prélèvements que la mairie a refusée. Le 31 avril prochain, le casino ne sera plus sujet à respecter aucun cahier des charges puisque la concession qui devait prendre fin le 31 octobre 2008 mais a été prolongee six mois supplémentaires par la municipalité d'Etienne Blanc. Le directeur du casino, Hubert Benhamou a déclaré, lors du conseil d'Administration, que les négociations étaient rompues entre lui et la mairie. Cette dernière refuse catégoriquement de voir à la baisse le taux de prélèvement de 15% à 5% comme l'exige le directeur de l'établissement de jeu.
Le casino de Divonne-les-Bains fut, durant de nombreuses années, le deuxième complexe de jeu de France grâce notamment à l'absence de casinos en Suisse. Aujourd'hui, il se situe à la 13ième position des casinos de France mais il se pourrait bien qu'il ferme ses portes définitivement. En effet, Benhamou a annoncé devant l'assemblée générale des commerçants divonnais qu'il allait fermer son établissement faute d'avoir trouver un terrain d'entente avec la mairie. Le personnel se trouve sur la sellette et pas moins de 330 personnes devraient passer des nuits blanches jusqu'au mois d'avril. Le directeur du casino de Divonne tient à faire passer en force sa décision de diminuer le taux de prélèvement jugé trop élevé en temps de crise comme celle que traverse l'ensemble de la profession. De plus, Hubert Benhamou a précisé que la fermeture du casino sera effective dans deux mois si aucune solution n'est trouvée mais l'hôtel, les restaurants et le golf le seront en 2010. Benhamou déclare ne pas pouvoir continuer à payer des taxes si élevées alors que la situation économique de son établissement essuie des pertes de plus d'un million d'euros. Les causes de ce ralentissement s'explique par l'interdiction de fumer, l'explosion des sites de casino en ligne, la baisse du pouvoir d'achat et la concurrence des casinos Suisses dont celui de Meyrin situe à seulement 20 kilomètres qui appartient au même groupe.
La mairie ne veut pas baisser le taux de prélèvements car ce serait de l'argent en moins dans les caisses et les projets ne manquent pas. En effet, le casino représente une manne financière importante et, l'année dernière, elle a perçu pas moins de 4 millions d'euros alors qu'en 2004 elle avait perçu 7,5 millions d'euros. Le groupe Partouche se livre à une guerre psychologique avec la mairie dont les deux parties restent sur leur position et attendent que l'autre craque en premier et se plie aux exigences de l'autre. En attendant, ce sont 330 personnes qui sont en jeu et qui ne savent pas comment cette histoire va se terminer: fermeture du complexe? une solution à la dernière seconde? Toujours est-il que le temps passe et que cette situation est dure à vivre pour le personnel, la mairie et le casino. Le ministère de l'Intérieur a promis aux syndicaux qu'il va également s'immiscer dans cette affaire afin de trouver une solution. La mairie avait d'ailleurs menacé de proposer à d'autres groupes de casinos une licence d'exploitation de casino sur le bord du lac Leman car le groupe Partouche est propriétaire des murs de l'actuel établissement.
Rien n'est encore joué et, dans ce milieu, les protagonistes sont des acteurs qui jouent la montre, mettent la pression jusqu'à atteindre la ligne rouge. il y a fort à parier que dans les prochaines semaines il y ait des rebondissements dans cette guerre psychologique entre la mairie et le groupe Partouche. En attendant, il y a des familles entières qui sont sur la sellette et qui ont le sentiment d'êtres des objets dans cette affaire. Affaire à suivre.
© Casinoweb
Personnellement, je dirais que ce casino n'est plus que l'ombre de lui-même...