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La Française des Jeux : soupçons de trucages

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La Française des Jeux : soupçons de trucages

Le président de la Française des Jeux a été auditionné par un juge d'instruction pour des suspicions de trucage dans les jeux de grattage. Il est ressorti sans être mis en examen et l'affaire ne devrait pas avoir de suite. Robert Riblet avait porté plainte estimant que les gains ne sont pas distribués de façon aléatoire : ainsi, chaque lot de tickets ne contiendrait selon lui qu'un "gros lot".

Savoir à partir de quel ticket il n'y avait plus de gagnant"

"Loto, 100% des gagnants ont tenté leur chance" : c'était un des slogans utilisés par la Française des Jeux en 1991. Mais un des joueurs estime que la distribution des gains ne dépendrait pas que du facteur chance... Robert Riblet a porté plainte en 2005 contre la Française des Jeux car il conteste "l'intégrité des jeux de grattage". Après avoir étudié 500.000 tickets, il estime que les gains ne sont pas distribués au hasard mais seule une grosse somme d'argent se trouve dans chaque lot de 50 tickets. Ainsi, certains buralistes augmenteraient leurs chances de gagner en connaissant ce principe.

"La Française des jeux a fait croire depuis 1989 que les jeux de grattage étaient des jeux de hasard alors qu'ils étaient parfaitement programmés avec une précision qui permettait aux détaillants de savoir non pas où était le gagnant mais de savoir à partir de quel ticket il n'y avait plus de gagnant", explique Robert Riblet au micro RTL d'Henri de Laguérie.

Christophe Blanchard-Dignac, le président de la Française des Jeux, a été convoqué ce vendredi matin par un juge d'instruction du tribunal de grande instance de Nanterre pour représenter sa société. Au bout d'un peu plus d'une heure d'audition, il est ressorti sans être mis en examen. "Il n'y aura pas d'autre suite à cette affaire" a assuré son avocat.

"C'est une satisfaction que la justice ne se soit pas laissée égarer par les allégations du seul plaignant Robert Riblet, dont la thèse a été battue en brèche par les explications et les documents fournis par le président de la Française des Jeux", a ajouté l'avocat de la FDJ.

Source rtl Afp 30 novembre 2007


   
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il suffit de gratter pour avoir une chance de gagner

Le slogan était alléchant, mais Robert Riblet n'y croit plus. Ce joueur a acquis la conviction que les jeux de grattage de la Française des jeux (FDJ) — Vegas, Black Jack, etc. — masquent "une véritable tricherie".

Me Gilbert Collard, son défenseur, a assigné la FDJ en responsabilité civile devant le tribunal de Nanterre, qui devra se prononcer sur le bien-fondé de la procédure. "Mon but est d'obtenir une expertise du système mis en place par la Française des jeux, explique l'avocat. Un collège d'experts, j'en suis sûr, sera en mesure de démontrer que nous avons affaire à un hasard programmé."

M. Riblet indique avoir découvert le problème par hasard, alors qu'il buvait un verre avec des amis gendarmes dans un bar qui vendait des tickets à gratter. L'évidence lui est apparue : dans les jeux de grattage, tous les joueurs n'ont pas une chance égale de gagner. Il utilise l'expression d'"aléatoire de marketing" : les déposants de la Française des jeux reçoivent des bandes qui comportent un certain nombre de tickets gagnants. Lorsque ceux-ci ont été tirés par les clients, les tickets restants sont tous perdants — et l'exploitant le sait. Ils sont pourtant mis en vente au détriment des acheteurs.

"PEUR DU SCANDALE"

"Imaginez que vous organisiez une loterie avec des amis, dit M. Riblet. Vous avez édité cent tickets qui comprennent trois lots gagnants. Vous avez vendu 80 tickets, parmi lesquels figuraient les trois gagnants. Et, malgré cela, vous décidez de remettre en vente les 20 tickets restants." A l'appui de sa démonstration, le joueur produit le témoignage de plusieurs anciens propriétaires de bar, détaillants de jeux, qui lui ont rédigé des attestations écrites. L'un d'eux, Alain Langlet, évoque une discrimination de fait entre les clients avertis et les autres. Ceux qui ont repéré la faille exigent des tickets provenant d'une bande non entamée. "Après avoir gagné dans les premiers tickets d'une bande, ces mêmes clients nous demandaient les premiers tickets dans une autre bande", ajoute M. Langlet.

Directeur du marketing de la FDJ, Jean-Marc Buresi conteste toute irrégularité. Environ 2 milliards de tickets de grattage sont écoulés chaque année, et les gagnants sont définis selon "un algorithme aléatoire défini par le logiciel". "Lorsqu'une personne achète un ticket gagnant, précise M. Buresi, rien n'indique l'origine du ticket. En plus, la personne a la possibilité d'aller se faire payer dans un autre point de vente." Dans ce cas, le premier détaillant ne saura pas qu'il a vendu l'un de ses tickets gagnants.

En dépit de ce constat, les représentants de la Française des jeux ont rencontré à deux reprises M. Riblet et son avocat, dont ils avaient d'abord repoussé les sollicitations. Le versement d'une somme de 300 000 euros a été proposé à Robert Riblet. Les versions divergent sur la signification de la démarche. "Lorsque la sécurité de nos systèmes est en cause, nous regardons toujours, dit M. Buresi. Nous étions prêts à rémunérer un travail ou une découverte relative à la sécurité de nos systèmes ou leur renforcement. Mais notre conseil a cessé tout contact lorsque nous nous sommes rendus compte que ses préoccupations n'étaient pas techniques." Lauréat du 75e concours Lépine, inventeur du court de squash autoportant, M. Riblet affirme détenir de réelles compétences techniques "Mais, ajoute-t-il, s'ils ont proposé cette somme, c'est pour que nous interrompions notre action. Ils ont peur du scandale."

Le joueur réclame 2 millions d'euros, au titre de dommages et intérêts. Il s'agit du gain maximum dans les jeux dont il dénonce l'irrégularité. Une première audience a eu lieu à Nanterre, le 9 janvier, en présence des deux parties. La justice attend désormais les conclusions de la Française des jeux pour fixer une date pour un débat et se prononcer. Une manière, sans doute, de ne rien laisser au hasard.

Pascal Ceaux
le monde 31/11/2007


   
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