L’autorité de régulation a livré les premiers chiffres à La Tribune 4 mois après l’ouverture du marché. Environ 500 000 Français parient chaque semaine sur les sports, les courses hippiques et le poker.
L'Autorité de régulation des jeux en ligne (Arjel) vient de donner un premier aperçu sur le démarrage de ce marché en France depuis son ouverture à la concurrence en juin dernier. Selon nos confrères de La Tribune, 2 millions de comptes ont été créés avec une moyenne de 500 000 parieurs actifs par semaine. « Ces joueurs en ligne misent en moyenne une centaine d'euros par semaine, soit une mise d'environ 7 euros par pari », explique l'article. Les paris hippiques sont les grands gagnants avec 215 millions d'euros de mises, le PMU captant « l'essentiel des sommes jouées ».
Le football a visiblement subi les conséquences du fiasco de l'équipe de France lors du Mondial. Jean-François Vilotte, le président de l'Arjel, note « un net décrochage après l'élimination des Français ». L'autorité de régulation ne communique pas les chiffres concernant le poker car les mises sont jouées plusieurs fois pendant la même partie mais qualifie ce segment de « plus vivant que ceux des paris sportifs et hippiques ». 250 millions d'euros ont déjà été misés depuis la légalisation du marché ce qui représenterait un quart du jeu en ligne illégal évalué à 1 milliard d'euros.
L'explosion des jeux d'argent sur mobiles
Selon le cabinet d'études Juniper Research, les paris sur téléphones mobiles sont actuellement dopés par l'explosion du marché des smartphones. Le phénomène est particulièrement flagrant en Europe avec 2 millions de clients qui se servent de leur mobile pour parier.
L'arrivée d'applications Android et iPhone a provoqué une « augmentation spectaculaire » des paris sur mobiles. Selon Juniper Research, le nombre d'utilisateurs de services de paris en ligne mobiles devrait augmenter de 60% cette année en Europe. Le cabinet d'analyse prédit que le marché mondial des jeux d'argent sur mobiles (casinos, loteries, paris) pèsera 48 milliards de dollars en 2015, stimulé par les pays émergents (Chine en tête) et la libéralisation de ces activités en Europe et aux États-Unis. (Eureka Presse)
octobre 2010