La Coupe du monde de football a dopé les mises du premier mois. Montant : 83 millions d'euros.
Rien ne va plus, faites vos jeux ? Non, au contraire, tout va bien pour les paris en ligne. Le marché des jeux d'argent et de hasard a réussi son entrée dans la légalité : depuis l'ouverture à la concurrence, le 8 juin, 1,2 million de comptes actifs a été enregistré sur les sites de paris sportifs en ligne pour 9,3 millions de mises et un chiffre d'affaires de 83 millions d'euros.
Si les affaires tournent rond, c'est grâce, d'abord, au Mondial de foot. L'ouverture du marché s'est faite trois jours avant le premier match. D'après l'Autorité de régulation des jeux en ligne (Arjel), le football est, de loin, le sport numéro un, avec 58,5 millions d'euros de chiffre d'affaires. Il est suivi du tennis (13,5 millions).
Le 8 juin a marqué, pour l'État, la fin d'un monopole vieux de 471 ans, établi par un édit de François 1er, le 21 mai 1539. Une quarantaine de sites ont fait acte de candidature, aux côtés de la Française des jeux (FDJ) et du PMU pour proposer des paris sportifs ou du poker (depuis le 30 juin). Finalement, 15 opérateurs ont obtenu une licence.
Avant l'ouverture à la concurrence, le monopole de la FDJ sur les paris sportifs était, en fait, un peu théorique. Elle ne représentant que 4 % du marché, le reste étant détenu par les sites illégaux, vrais perdants de la nouvelle donne.
Selon un sondage BVA réalisé auprès d'un échantillon de 3 072 internautes masculins de 18 ans et plus, début juillet, c'est le site BetClic qui a attiré le plus d'internautes (49,6 %), suivi par celui du PMU (33 %), ParionsWeb de la Française des jeux (26 %) et Bwin (19 %).
Bien qu'ils n'aient pas été agréés, une vingtaine de sites ont continué à proposer des paris, en toute illégalité. Ils ont été mis en demeure de mettre la clé sous la porte par l'autorité de régulation.
Source ouest France 15 juillet 2010