A quelques semaines de l’ouverture à la concurrence du marché français des paris en ligne, comment réagissent ceux qui sont régissent les points de jeux de la Française des jeux du PMU ? Le Dauphiné, quotidien régional a mené une étude, dans les Hautes-Alpes.
La présidente de la chambre syndicale des buralistes et administratrice de la confédération des tabacs à paris, Dominique Arnaud, confesse être dubitative. Elle gère un tabac-loto à Veynes. « Depuis déjà l’an passé, il est possible de jouer au Loto en ligne, explique la présidente. Le chiffre d’affaire de la Française des jeux représentait 3,24% en 2009 »
Dominique Arnaud se veut optimistes « je ne suis pas soucieuse, mais il faut rester prudent, nous attendons de voir, comment vont dérouler les choses. Lorsque les joueurs viennent chez nous, ils trouvent une convivialité qu’ils ne trouveront jamais derrière un écran, et puis pour encaisser leurs gains, ils savent qu’ils sont payés de suite. »
Néanmoins une pointe d’amertume et d’incompréhension se fait ressentir chez les commerçants « la FDJ nous a imposé de pratiquer des stages de jeux responsables » ceci pour nous rappeler les fondamentaux et les interdictions, exemple de ne pas vendre de tickets de jeux au mineurs, et d’être sensibilisé face aux joueurs souffrant d’addiction.
Mais en ligne, quel contrôle sera garanti ? qui et comment cela va se passer ? Les jeux en ligne vont à l’encontre de ce qu’on nous à dit.
La présidente des buralistes rappelle quelques chiffres, significatif « Nous sommes les référents des jeux en dur. En dépit de la crise et malgré la mauvaise conjoncture, nous avons réalisé 75% du chiffre d’affaires de la Française des jeux avec 28,2 millions de joueurs français qui ont parié et joué chez nous. Nous avons eu trois vendredi 13 l’année dernière qui ont généré 200 millions d’euros de chiffre d’affaires supplémentaires »
Un avis beaucoup mois partagé du côté des bars-PMU, un responsable de bar le « Le Boulevard », boulevard de la libération à Gap, Pascal ne cache pas son inquiétude « avec les paris en ligne, c’est du chiffre d’affaires en moins, c’est une évidence, pour ce sera une grosse baisse de notre activité, car la grande partie des turfistes prennent un café ou une collation lorsqu’ils viennent jouer. Et quand l’un d’entre eux gagne, il offre bien souvent une tournée générale.
Les turfistes jouent aussi souvent en groupe, ils se rendent au bar, se donnent rendez-vous et étudient ensemble pour faire leur tiercé. Sur internet je ne crois pas qu’ils trouveront cette convivialité »
Et de conclure « sur internet, en un clic, vous pouvez tout acheter, même si vos moyens ne vous le permettent pas. Avec les paris en ligne, je crains qu’il n’y est de mauvaises surprises, car personnes ne contrôlera rien du tout. »
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