La justice pourrait ne plus autoriser la nouvelle formule de la très lucrative loterie européenne, pour l’année 2011.
Au moment même qu’elle vient de faire l’annonce de bénéfice record, la Loterie Romande (LoRo) s’inquiète pour son avenir, elle pourrait connaître des lendemains plus difficiles.
Jean-Pierre Beuret, son président, accuse les facilités accordées aux casinos.
« En acceptant l’ouverture de nouveaux établissements et l’accroissement du nombre de machines à sous, passant de 150 à 250, dans chaque casino, le Conseil Fédéral favorise de façon claire ce secteur » pense le jurassien. Selon son président les autorités ont une « interprétation restrictive du droit des loteries et des jeux qui peuvent être autorisés » au dépend du développement de la LoRo.
Cette déformation importante d’un secteur par rapport à un autre » pourrait certainement priver les Suisses de l’EuroMillions dont une nouvelle formule est prévue pour l’année prochaine. « Elle devra faire l’objet d’une autorisation. Si elle n’arrive pas à l’obtenir, l’EuroMillions pourrait être interdit en Suisse. » Prévient Jean-Luc-Banet, directeur de la LoRo. « Un recours est déjà lancé. Et je ne pense pas que les autres pays adhérant à l’EuroMillions attendront la Suisse pour se lancer » explique Jean-Pierre-Beuret.
La Loterie Romande ne donne pas de détail de son chiffre d’affaires et des mises qui sont jouées dans chaque canton. Elle ne communique que sur le produit brut annuel des jeux, soit la différence entre les sommes investies et les gains redistribués.
On peut estimer que 1,67 milliard de francs a été dépensé au total en Suisse Romande dans divers loteries, tickets à gratter, jeux de paris pour l’année 2009. Sur ce montant 77,8% revient dans les poches des joueurs sous forme de gains. Les plus dépensiers sont les Valaisans, l’an passé, ils ont misé en moyenne 1079 francs chacun, à la recherche du jackpot.
Bono