Selon un sondage, les Français sont en majorité en négation quant aux dérives et avantages de l’ouverture du marché des jeux en ligne.
Interrogés par TNS Sofres/Logica pour Dimanche Ouest France sur la prochaine ouverture du marché des jeux en ligne, 67% des français, soit plus de deux tiers et 72% des joueurs interrogés pensent que cette nouvelle légalisation aura des effets nuisibles sur la santé ainsi que l’augmentation d’addiction et le risque de joueurs mineurs. 12% pensent le contraire, donc sans effet, et 6% pensent même que cela pourra apporter des effets bénéfiques.
55% des français et 60% des joueurs craignent une recrudescence des arnaques, contre 13% des français et 17% des joueurs considèrent en revanche, que cela produira des effets positifs.
L’ensemble des français sont particulièrement septiques quant aux avantages supposés d’une telle mesure. 25% des joueurs seulement prévoient que la concurrence générera une baisse des tarifs des jeux, et 22% un accroissement des gains. Environ 30% soit un tiers pensent même que la concurrence produira des effets négatifs sur les profits des vainqueurs, contre 27% qui estiment que cela sera sans effet et 15% des effets positifs. Les joueurs anticipent essentiellement un équilibre des prix (33%), 28% une augmentation et 25% une baisse.
Finalement, l’ouverture du secteur ne devrait pas donner les moyens, selon des français, d’être plus efficace contre le marché noir, 34% des français pensent que l’ouverture engendrera des effets négatifs sur les questions de lutte contre les jeux clandestins (24% sans effets et 21% estiment des effets positifs)
L’étude démontre également le profil de joueurs. Environ la moitié des français (44%) affirment jouer aux jeux d’argent. En majorité des hommes (50% contre 38% pour les femmes), des jeunes (plus de 50% ont moins de 35 ans contre 40% des plus de 35 ans). Le portrait des joueurs donne l’origine sur la provenance (63% des ouvriers déclarent jouer, contre 41% des cadres)
A l’opposé, 56% des français disent ne pas jouer. Et l’ouverture du marché ne devrait pas changer la tendance, étant donné que 3% seulement des français envisagent de jouer (53% déclarent ne rien vouloir changer)
Sondage effectué sur un échantillon national de 940 personnes représentant la totalité de la population. Les mineurs étant exclus du sondage, réalisé les 7 et 8 avril 2010.
Bono