trois cafetiers poursuivis

Trois propriétaires de bars dans L’Aude, (Quillan, Axat et Limoux) ont comparu hier devant le tribunal pour avoir utiliser des bornes internet comme machines à sous. Les suspects ont plaidé, en interprétant qu’il s’agissait tout simplement de bornes internet.

Les trois cafetiers se sont retrouvés devant le tribunal correctionnel, les clients pouvaient parier à une loterie au travers de bornes internet interactives. Au départ les clients se servaient des bornes pour surfer sur internet, pour cela ils achetaient des tickets, mais ensuite les bornes se sont transformées en machines à sous, c’est cela qui reproché devant le tribunal.

Lorsque les gendarmes ont constaté que la clientèle se faisait remettre des sommes d’argent en liquide par les tenanciers, ils ont ouvert une procédure au mois de juin 2009. Les faits reprochés sont détention et exploitation d’appareil de jeu interdits sur la voie publique.

En avant propos aux débats, la défense à relevé une particularité, ils ont remémoré que la commission européenne avait fait la demande à l’Etat français d’ouvrir le secteur des jeux à la concurrence, en l’intimidant d’actions devant la Cour européenne de justice.
Le sujet est particulièrement brûlant, l’Assemblé Nationale vient tout juste d’approuvé mardi le projet de loi sur l’ouverture du marché des jeux en ligne à la concurrence. C’est la fin des monopoles d’Etat, qui était réservé au MPU et à la FDJ.
Le président Jean-Hugues Desfontaine fait remarquer « Trois cafetiers se rendent devant notre tribunal, alors que l’Etat alimente et remplit ses caisses tous les jours avec l’argent des jeux »
Le patron de Visionex Olivier Sigoignet souligne « ces bornes internet ne sont pas des machines à sous, ni des jeux de hasard » il a été convonqué en tant que témoin. « Elles permettent principalement de surfer sur internet. Le client peut aussi participer à une loterie, mais les appareils ne vont pas se substituer aux machines à sous. De plus, si ont reste trop de temps sur la loterie, les appareils se bloquent. »

« Le client achète du temps pour naviguer sur internet, il peut aussi se faire rembourser, par contre la partie de loterie et gratuite »
Mais un cafetier a avoué au gendarme que plusieurs clients fidèles, faisait parties des joueurs qui côtoient souvent les casinos. Il semblerait que la loterie occupait une place important dans l’exploitation de ces bornes.
Les enquêteurs ont réussi à établir que sur onze mois, 39.000 euros avaient été récoltés dans les trois bornes situées en Haute-Vallée. La moitié de cette somme a été redistribué aux joueurs et les cafetiers n’ont recueilli que 2.200 euros à eux trois.
Une commerçante explique « ça me payait tout simplement l’abonnement au fournisseur d’accès internet »

Malgré que l’affaire semble bien maigre, le procureur Philippe Tiquet a quant même requis 5.000 d’euros d’amende contre les trois tenanciers. Le procureur a été plus sévère avec l’homme qui plaçait les appareils, 15.000 euros et 30 mois de prison avec sursis ont été requis. Les avocats ont naturellement plaidé la relaxe de leur client. Le délibéré était attendu en fin de soirée…

Bono