Démantèlement d’un réseau de machines à sous en France
Démantèlement d’un réseau de machines à sous clandestines : Position de La Confédération Française des professionnels en jeux automatiques (CFA)
La police a démantelé cette semaine un réseau de machines à sous « déguisées », selon Le Parisien du 8 février 2008. Il s’agissait de « près de 400 bornes Internet installées dans les bars (qui) cachaient en fait de vrais bandits manchots électroniques » précise France Info.
La Confédération Française des professionnels en jeux Automatiques (CFA), tient à rappeler la mise en garde formelle qu’elle avait exprimée, dès mars 2007, à ses adhérents vis-à-vis de des bornes Internet avec jeux promotionnels.
En effet, dès l’apparition de ces bornes, la CFA avait exprimé des doutes. Tout appareil prévoyant la possibilité de gain en argent est soumis à une autorisation de mise sur le marché du Ministère de l’Intérieur, que ces machines n’avaient vraisemblablement pas reçues.
Précisant qu’il ne lui appartenait pas de se prononcer sur leur légalité, la CFA avait donc demandé à ses membres de faire preuve de la plus grande prudence vis-à-vis de ces appareils.
Suite au démantèlement de ce réseau de machines et pour éviter de nouvelles dérives, la CFA réaffirme son souhait de voir les activités de jeux dans les cafés dotées d’un cadre législatif strict et exigeant, comme cela existe dans quasiment tous les pays européens.
La filière Cafés Hôtels Restaurants (CHR) qui traverse une période difficile pour son activité, en particulier suite à l’entrée en vigueur de la loi contre le tabagisme, voit dans la possibilité d’élargir l’offre de jeux une opportunité de renforcer l’attractivité de ses établissements.
C’est pourquoi le collectif national « Sauvons les Cafés », qui regroupe les trois plus importants syndicats de la filière Café Hôtels Restaurants (Synhorcat, CPIH, UMIH), soutient la proposition de la CFA en faveur d’une mise en place d’appareils de jeux à mises et gains limités de type « Bingo », dans le cadre d’une stricte réglementation assurant toutes les garanties en matière de prévention de la délinquance, de protection des mineurs et de lutte contre la dépendance.
Une telle solution est d’ailleurs largement relayée par les élus locaux qui y voient une opportunité de sauver les cafés, lieux essentiels de socialisation de leurs territoires, aujourd’hui menacés.
A cet égard, Yves Jego, député de Seine-et-Marne et porte-parole de l’UMP doit déposer une proposition de loi sur ce sujet dans les semaines à venir.
source Collectif Sauvons les cafés : le 11/2/2008