Machines à sous: des cartes limiteront le montant dépensé et le temps passé
Les deux minicasinos annexés aux hippodromes de Québec et de Trois-Rivières seront le théâtre d'un projet-pilote: des cartes à puce limiteront le montant dépensé et le temps passé devant les machines à sous.
Le quotidien Le Soleil a rapporté que le joueur devra introduire la carte dans<lescasinos.org> l'appareil à son arrivée, selon les explications de la porte-parole de la Société des salons de jeux du Québec, Marie-Claude Rivet. Pas de carte, pas de mise. Il devra alors répondre à deux questions: combien de dollars acceptez-vous de perdre? Combien de temps voulez-vous jouer? Même si le joueur s'y promène d'une machine à l'autre, la carte additionnera les pertes et le temps écoulé. Lorsqu'une des deux limites sera atteinte, il devra se présenter au comptoir et demander une nouvelle carte à l'employé de Loto-Québec.
Et s'il ne dépense pas autant que prévu, il ne pourra revenir le lendemain pour épuiser son crédit. La carte sera désactivée. On veut ainsi forcer la clientèle à prendre une pause, à se demander s'il faut encore mettre des pièces dans l'appareil de loterie, a détaillé le promoteur Charles Côté. Il est aussi l'ancien président de la Régie des alcools, des courses et des jeux. M. Côté a fait un parallèle avec la baisse de revenu des machines à sous situées dans les bars à la suite de l'entrée en vigueur de l'interdiction de fumer. Obligé à sortir pour griller une cigarette, le joueur se change les idées, socialise. Surtout, il prend du recul, il pense à ce qu'il faisait. A la limite, a-t-il ajouté, un joueur pourrait fixer un maximum de gains. Cela lui évitera de tomber dans le piège, de tout remiser dans l'espoir d'en récolter plus.
La carte expérimentale est produite par Blueberi jeux et technologies, l'entreprise de Charles Côté située à Drummondville. La compagnie a fait parler d'elle au début de l'année. Sa présence au Salon de l'emploi de l'Université du Québec à Trois-Rivières a été remarquée. Elle offrait alors 22 emplois en programmation, en génie informatique, en mathématiques et en traduction. Selon le quotidien Le Nouvelliste, Blueberi comptait 60 employés il y a quatre ans, 255 cette année. Elle oeuvre dans le domaine des jeux vidéo pour casinos et machines à sous.
source : matin.qc.ca juin 2007