Activité en chute des casinos en France
L'activité est en chute de 15 % à 20 % depuis juin.
Exceptionnellement, ils parlent d'une même voix. Hier, les représentants des trois organisations patronales des casinos (Casinos de France, le Syndicat des casinos modernes de France et l'Association des casinos indépendants de France) ont appelé le gouvernement à l'aide. Ils demandent des réductions de taxes et un assouplissement des règles qui encadrent leur métier. Depuis le mois de juin, l'activité des casinos est en recul de 15 % à 20 % et l'avenir s'annonce morose. En octobre, l'activité du casino de Deauville a chuté de 28 %, a souligné Dominique Desseigne, président du groupe Barrière. À Port-Barcarès, le casino Partouche n'ouvrira plus à l'année, mais simplement l'été.
Tout cela à cause de la crise mais aussi de l'interdiction de fumer. Entrée en vigueur en janvier, celle-ci s'est ajoutée à une autre mesure pénalisante : le contrôle généralisé à l'entrée des casinos, obligatoire depuis 2006. « Si la situation perdure, il y aura des fermetures et des plans sociaux », a prévenu Patrick Partouche, président du directoire du groupe Partouche. Et de rappeler que l'enjeu ce sont les 18 000 personnes qui travaillent dans les 197 casinos français.
Concurrence « illégale »
Les trois syndicats patronaux ont déjà écrit à François Fillon, le 29 octobre, pour demander un allégement de la fiscalité pendant deux ans et une plus grande souplesse pour ouvrir de nouveaux jeux.
Michèle Alliot-Marie, la ministre de l'Intérieur, est décidée à faciliter l'organisation de tournois de poker et l'installation de machines à sous. Cela ne règle pas le problème de la concurrence « illégale » d'Internet, selon Dominique Desseigne, sur les sites de jeux pour le moment interdits en France.
Pour attirer du monde chez eux, les casinos attendent du gouvernement le feu vert pour organiser des jackpots progressifs multisites.
Le principe : relier entre elles des centaines de machines à sous pour faire gagner des cagnottes de plusieurs millions d'euros
Source www.lefigaro.fr 20 novembre 2008