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Banqueroute des casinos en ligne

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Le Congrès américain vote la banqueroute des casinos en ligne

Les Etats-Unis interdisent les casinos et les sites de paris en ligne, en s'attaquant aux transferts d'argent avec les banques. Les sociétés cotées s'écroulent en Bourse. Les Etats ne sont pas pressés d'ouvrir ce marché de 12 milliards de dollars à la concurrence.

Rien ne va plus pour les casinos en ligne. Lundi, les principaux sites de jeux d'argent ont été massacrés en Bourse après le vote d'une loi condamnant leur activité aux Etats-Unis. Des sociétés comme PartyGaming, SportingBet et 888, toutes trois cotées à Londres, ont perdu de la moitié aux trois quarts de leur valeur, détruisant près de 7 milliards de dollars de capitalisation boursière.

Particulièrement restrictive, la nouvelle législation américaine interdit aux organismes bancaires d'échanger de l'argent, même via PayPal, avec les sites de jeux et de paris qui ne possèdent pas de licence, soit la quasi-totalité des casinos en ligne qui pullulent sur Internet. Autrement dit, il sera impossible pour un joueur américain de miser et de récolter ses gains.

Attaqués directement au portefeuille, PartyGaming, SportingBet et 888 prévoient donc de se retirer du marché américain qui représente en moyenne 60% de leurs revenus. Déjà, ils annoncent des résultats annuels bien pire que prévus et ainsi qu'un redimensionnement de leurs structures.

Apparus il y a une dizaine d'années, les sites de paris et de casino en ligne ont longtemps agi en toute impunité. Protégés à la fois par leur structure virtuelle et par leur implantation dans des paradis fiscaux, ils ont pu développer un marché qui pèse désormais quelque 12 milliards de dollars de revenus annuels, et réaliser des entrées triomphales en Bourse.

Du fait de leur poids, ces sites de jeu en ligne ont donc longtemps espéré pouvoir éviter le pire. Après le vote de la loi par la chambre des représentants cet été, le secteur estimait notamment que la loi ne bénéficierait ni d'assez de temps ni d'assez de motivation politique pour être adoptée.

Les ambitions présidentielles du chef de la majorité républicaine au Sénat, Bill Frist, qui a fait de la fraude en ligne un de ses chevaux de bataille, en ont décidé autrement. Votée in extremis samedi par la chambre haute en annexe d'un texte sur la sécurité dans les ports, la loi américaine devrait être ratifiée sans encombre par Georges Bush d'ici deux semaines.

Logiquement, les sociétés de casinos et de paris indiquent que leur développpement passera désormais par l'international. Ce qui pourrait s'avérer, là encore, plus difficile que prévu. Sur les 14.000 sites actifs de jeu, 86% sont dits « sauvages », c'est-à-dire qu'ils opèrent sans licence de jeux et sont bien souvent dénués de structure juridique, selon une étude du CERT-LEXSI, département de lutte contre la cybercriminalité du Groupe LEXSI, un cabinet français de conseil en sécurité des systèmes d'information.

Les Etats, qui n'accordent de licences qu'au compte-goutte, ne sont en effet pas du tout pressés d'ouvrir leur juteux marché à la concurrence et invoquent des raisons de santé publique.

En France, la Française des jeux et le PMU traînent régulièrement devant les tribunaux les concurrents qui empiètent sur leur monopole.

Mi septembre, ce sont les dirigeants de Bwin, numéro un européen des paris en ligne, qui ont été mis en examen. La position française devait néanmoins être examinée par Bruxelles sous peu.

le 10 octobre 2006 source L'Expansion

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