Casino de Lille : un enjeu d'avenir pour Barrière
Toujours dans l'attente de l'avis de l'État concernant le nombre de tables et de machines, Patricia Legros, future directrice de l'hôtel-casino Barrière, évoque avec nous les surprises qui attendent les visiteurs, dès novembre.
Propos recueillis par Julien Lécuyer pour la Voix du Nord :
> La date d'ouverture en novembre est-elle confirmée ?
« Oui. Aujourd'hui, des locaux sont achevés. Les escalators sont posés. On a commencé une série de chambres pour l'ouverture de l'hôtel en février 2010. Pour le mobilier, il faudra attendre jusqu'à la fin. »
> Pouvez-vous nous donner des détails sur la programmation spectacles ?
« Ça bouge tout le temps ! Ce qui est sûr, c'est la signature de la troupe de Guy et Roger Louret, bien connus pour leurs émissions sur TF1 ( Les Années Zazou, Les Années twist). Sur une année pleine, ils se produiront entre 28 et 30 fois (sur 70 spectacles au total) , tous les vendredis. C'est une comédie musicale intitulée Ces années-là sur le thème des chansons des années 70 et 80. Il faudra compter 65 € pour le dîner-spectacle et 25 € la place sèche. »
> Vous prévoyez trois restaurants et quatre bars...
« Tout à fait. Il y aura Les Hauts de Lille, le restaurant gastronomique de l'hôtel, d'une soixantaine de couverts Les Folies douces (produits bios et allégés) et La Terrasse du parc (une brasserie de 200 couverts ouverte sur le parc des Dondaines). Côté bars, on ouvrira l'Escale 777 dans l'hôtel.
Pourquoi 777 ?
Parce que c'est un beau chiffre de casino, que notre adresse est le 777, pont des Flandres et le code postal 59777 ! Nous allons aussi développer le concept de bar interactif, l'iBar, avec la société anglaise Mindstorm. Cette technologie permet à un verre posé de déclencher une envolée de papillons, ou de voir se dessiner un trait entre deux cartes de visite. Nous aurons également Le Boréal, notre showbar, et enfin le médiabar, dont nous devons encore trouver le nom. »
> Et les jeux, où en est-on ?
« Nous sommes passés devant la commission des jeux le 7 juillet. On attend la réponse. Rien n'est sûr, hélas ! Nous avons déposé un dossier avec 21 tables (huit anglaises, cinq black-jacks, deux boules, cinq pokers et une roulette anglaise électronique) et 400 machines. »
> Le volet emploi est un gros dossier, combien de personnes seront embauchées ?
« Nous tablons sur 200 embauches environ*, sur 350 employés au total pour le casino et l'hôtel. La grande difficulté concerne les cadres, qui rechignent à bouger dans une conjoncture économique peu propice. Nous allons rouvrir une école des jeux, dont le nombre d'élèves dépendra de la décision de la commission. Pour l'instant, nous espérons entre 15 et 20 personnes. »
> Les résultats du groupe Barrière (- 12 % depuis le début de l'année) ne peuvent-ils pas influer sur le projet ?
« Il est vrai que, pour nous, c'est une année catastrophique. On est toujours en dessous de nos objectifs. Au lieu de 800 entrées par jour, nous ne réussissons qu'à dépasser les 600. Mais il y a une progression de 52 % entre le nombre d'entrées en juillet 2008 et en juillet 2009. Je ne vous dirai pas que le groupe Barrière ne s'est pas posé la question de laisser tomber le projet lillois, non. Mais la chance que l'on a, c'est que le groupe a une vision à long terme. Lille reste un enjeu d'avenir pour se relancer. L'ouverture de l'hôtel-casino était prévue en mars 2009. Finalement, le retard est un mal pour un bien ! »
> (*) 150 passeront par le Pôle emploi et la Maison de l'emploi. 60 % concernent les jeux, l'accueil et la sécurité, et 40 % l'hôtellerie. La Maison de l'emploi a reçu pour l'heure trois cents candidats. « Pas assez, confie-t-on. Il nous faudrait quatre profils par poste. »
(source : lavoixdunord.fr/Julien Lécuyer)