Casino : les bons comptes du directeur des jeux
Alors que le CASINO du groupe Barrière doit ouvrir ses portes le 4 septembre sur l'île du Ramier - une commission de sécurité doit examiner les lieux aujourd'hui avant de donner son accord - « La Dépêche du Midi » vous propose une série de portraits sur ceux qui font le CASINO. Aujourd'hui Eric Michelet, le directeur des jeux.
À 43 ans, il a déjà passé plus de la moitié de sa vie, 23 ans exactement, au sein du groupe Barrière. Éric Michelet est entré au sein de l'ensemble CASINOtier et hôtelier en 1985, comme jardinier saisonnier à l'hôtel Normandie à Deauville. Il a quitté le secteur hôtelier pour les jeux et a gravi tous les échelons petit à petit. Un parcours commun à beaucoup au sein de ce groupe qui aime bien former et promouvoir « ses » hommes.
Directeur adjoint des jeux de table au CASINO de Deauville, il a vécu des moments mémorables dans cette salle historique. « J'ai vu une table perdre 1 M d'€ au craps en une seule soirée, raconte-t-il. Il y avait là 5 des 7 plus gros joueurs de craps, ils ont eu une main d'enfer toute la soirée, le Seven Out, perdant, n'est pas sorti une seule fois. Il n'y avait alors que trois ou quatre CASINOs où ce jeu américain de dés qu'on voit dans les films d'Hollywood était autorisé : Deauville, Cassis, Cannes- Croisette, et la rumeur a enflé jusqu'à Paris pour se transformer en 5 M d'€ de gains. On a perdu de l'argent ce soir-là, mais finalement cela a fait un coup de pub extraordinaire à ce jeu et à Deauville ».
SEMAINE DE LA CHANCE
On ne jouera pas au craps à Toulouse, au Ramier, seulement à la roulette anglaise (5 tables), au black jack (3 tables), à la boule, au stud-poker et au punto banco (1 table) et, bientôt, au Texas hold'em poker (3 tables), la dernière nouveauté, le poker mis à la mode par Patrick Bruel.
Mais l'établissement toulousain a déjà eu sa semaine noire. « La fameuse semaine de la chance, qui commençait un 7-7-07 (7 juin 2007) et se terminait un vendredi 13, nous avons eu une recette négative, nous avons plus payé aux joueurs gagnants qu'encaissé de mises » explique ce quadra tiré à quatre épingles qui a gardé de son passage en hôtellerie la volonté de ne pas simplement accueillir les joueurs autour des tables, mais de les recevoir le plus chaleureusement possible afin qu'ils se sentent bien.
« Un joueur a déjà gagné 30 000 € en un soir dans le CASINO provisoire du Ramier » ajoute Eric Michelet, « un autre, avec 80 € de mise de départ, a gagné 10 000 € en ne jouant que des mises simples, noir ou rouge. Dans une soirée, tous les joueurs ont leur moment de chance ». Il faut savoir la saisir et s'arrêter avant qu'el
le ne tourne, pourrait ajouter ce philosophe qui avoue être « un peu superstitieux mais pas fétichiste » et constate : « Jusqu'au dernier jour du mois, je ne sais jamais si l'exercice sera positif ou négatif ».
Philippe Emery ladepeche.fr le 31/08/2007
il à l'air d'etre un bon jardinier ce michelet.
Pour info, il me semble que la table de craps de deauville ( fourni avec ses croupiers et ses joueurs ) vient du casino de trouville, jugé pas assez "beau" pour garder ses gros clients....