Le Conseil économique social et culturel (CESC) se penche actuellement sur l'implantation des casinos en Polynésie. Et cherche à savoir plus précisément quel serait l'impact touristique, économique et social de l'implantation de ce genre d'établissement.
Le CESC se penche actuellement sur la question de l'installation des casinos en Polynésie. Le sujet, concernant leur implantation et leur éventuel impact touristique, économique et social, est actuellement débattu en commission économique. C'est à l'initiative de la Jeune chambre économique et notamment à travers son représentant Michel Cerdini, que le sujet a été proposé aux conseillers.
“C'est un vœu de notre organisation de traiter de ce sujet. La principale raison est que les ateliers des États généraux avaient appelé la société civile à se prononcer sur l'implantation de jeux de hasard. C'est l'occasion de traiter une bonne fois pour toutes ce sujet. Tout le monde en parle mais finalement la société civile ne s'est jamais véritablement prononcée. En 1982, le CESC s'était déjà saisi du sujet et avait émis un avis favorable mais ça date un petit peu. Le contexte a changé et il faut se repositionner”, explique Michel Cerdini. C'est ensuite en séance plénière qu'ils ont voté pour son examen. Ce n'est donc pas avec Ronald Terorotua, qui siège au nom de O oe to oe Rima au CESC et qui est également pressenti pour faire partie de la liste de Franck Falletta (homme d'affaires qui ne cesse de plaider en faveur des casinos et qui se présente aux prochaines territoriales), que le sujet est arrivé sur la table des conseillers. C'est Michel Cerdini qui l'affirme : “Vous avez la personne qui est à l'initiative de ça et je peux vous assurer que je ne fais pas partie du monde syndical. Ronald n'est pas du tout à l'origine de ça.”
Actuellement la commission économique reçoit et écoute les observateurs et les experts qui souhaitent s'exprimer sur cette question. D'ailleurs, Michel Cerdini explique que tous ceux qui ont des choses à dire peuvent contacter le CESC afin de rencontrer les conseillers. Ce sera ensuite un avis qui sera rendu par la commission, puis adopté, ou non, par l'ensemble des conseillers en séance plénière. Cependant, cette autosaisine ne devrait pas changer grand-chose à la position présidentielle. Oscar Temaru avait indiqué qu'il quitterait le fenua le jour où un casino s'implantera ici. “Ce qui est sûr c'est qu'on a besoin de l'avis de cette société civile pour pouvoir avancer. Après, les gouvernants peuvent en tenir compte ou pas, c'est leur choix. Mais aujourd'hui, le fait de dire que la population n'en veut pas ou en veut, c'est une réponse qui est nécessaire fausse parce que la population ne s'est pas officiellement positionnée”, précise Michel Cerdini. Franck Falletta a également été sollicité par cette commission mais celui-ci n'a pas souhaité accepter l'invitation, “il est probablement trop impliqué”, estime le représentant de la Jeune chambre économique. La commission doit rendre son avis le 19 février. L'avis sera adopté ou non par les conseillers en séance plénière environ une semaine plus tard (cela dépend des saisis du gouvernement qui sont prioritaires sur les autosaisine).