Eurovegas : Madrid sélectionnée mais le financement n'est pas bouclé
MADRID, 08 sept 2012 (AFP) Madrid a été préférée à Barcelone par le milliardaire américain Sheldon Adelson pour implanter un gigantesque complexe de casinos controversé, inspiré de Las Vegas, mais le projet reste suspendu à la situation économique de l'Espagne, au bord d'un sauvetage financier.
"Barcelone est une destination touristique exceptionnelle et choisir Madrid plutôt que Barcelone n'a pas été une décision facile", a déclaré Sheldon Adelson, dans un communiqué de son groupe Las Vegas Sands diffusé vendredi.
Mais le groupe américain, qui avait retardé sa décision de plusieurs mois, a immédiatement reconnu que la réalisation du projet, surnommé Eurovegas, était en partie liée à l'évolution de la situation économique en Europe, et singulièrement en Espagne, un des maillons faibles de la zone euro.
"Le processus est toujours en grande partie dans une phase initiale, et les progrès qui seront réalisés dans la résolution des difficultés actuelles en Europe seront un élément de réflexion important", a précisé Las Vegas Sands.
Le groupe, qui a achevé l'étude de faisabilité, affirme qu'il va s'attacher à déterminer la taille, la localisation précise et les options de financement sur les marchés du projet.
Le président du groupe, Sheldon Adelson, a salué "l'énergie" déployée par le gouvernement de la région de Madrid.
Après des mois de rumeurs, la présidente de cette région, Esperanza Aguirre et son concurrent, le président de Catalogne Artur Mas, avaient tous deux laissé entendre que Madrid avait été préférée à son éternelle rivale Barcelone.
La Catalogne a d'ailleurs annoncé vendredi, peu avant l'officialisation de la nouvelle, un projet alternatif pour Barcelone de six parcs de loisirs thématiques comprenant également des casinos, pour un investissement d'environ 4,7 milliards d'euros.
Les promoteurs d'Eurovegas ont fait miroiter aux Espagnols la construction sur 10 à 15 ans de 12 hôtels, neuf théâtres, trois terrains de golf, des salles de congrès et la création de jusqu'à 250.000 emplois.
source : www.letemps.ch /AFP