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Feu vert à l'implantation de mini-casinos dans les bars

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Feu vert à l'implantation de mini-casinos dans les bars au Canada

Des mini-salons de jeux pourront bientôt voir le jour un peu partout au Québec. Les propriétaires de bars et de restaurants ont maintenant le droit de regrouper jusqu’à 10 appareils de loterie vidéo (ALV) dans une même pièce de leur établissement.

Depuis le 8 mai, un décret ministériel permet un tel regroupement d’ALV là où il y a des permis de vente d’alcool et là où des appareils sont déjà en service. «C’est maintenant possible», indique Réjean Thériault, porte-parole de la Régie des alcools, des courses et des jeux.

Par le passé, la loi encadrait de façon plus stricte l’offre de jeu dans les bars. Un permis de vente d’alcool autorisait la présence jusqu’à cinq ALV par pièce. Par exemple, le propriétaire d’un bar réparti sur deux étages pouvait détenir au moins deux permis de vente d’alcool, donc deux aires de jeux pouvant abriter chacune jusqu’à cinq ALV.

Or, la nouvelle loi donne dorénavant la possibilité aux propriétaires de bars de regrouper jusqu’à 10 ALV dans une même pièce, à condition que ladite pièce puisse accueillir un minimum de 30 personnes.

À l’Association des propriétaires de bars, on jubile. «Il était temps», fait savoir le président, Renaud Poulin.

Selon ce dernier, plusieurs propriétaires de bar devaient fermer leurs appareils certains jours de semaine en raison d’un manque de personnel. Car l’ancienne loi était claire : un employé par salle de jeux devait «encadrer» le comportement des joueurs. Dans bien des cas, c’est le serveur qui assurait cette tâche sans toujours toucher des pourboires intéressants durant la journée.

À la Régie, on soutient que le changement de la réglementation répond à une demande des propriétaires de bars. «C’est ce qu’il voulait. Il y avait des raisons économiques», fait valoir M. Thériault.

Renaud Poulin estime que cette mesure permettra des économies annuelles d’environ 35 000 $ à cha­que propriétaire de bar con­cerné. «C’est le salaire d’un employé en moins», calcule-t-il.

M. Poulin pense qu’environ 350 pro­­­priétaires de bars devraient se prévaloir des nouvelles règles pour agrandir leur aire de jeux dans leur établissement.

La santé publique préoccupée

À la Santé publique du Québec, on voit toutefois ce changement de réglementation d’un mauvais œil. «C’est préoccupant puisque l’on verra apparaître des mini-casinos dans les bars», déplore Élisabeth Papineau de l’Institut national de santé publique du Québec.

La chercheuse, qui travaille depuis plusieurs années sur la problématique du jeu pathologique, soutient que la nouvelle loi va carrément à l’encontre de l’approche pratiquée jusqu’à présent par Loto-Québec.

«On retourne en arrière. On a regroupé les ALV dans les Ludoplex sous prétexte que l’on voulait diminuer le jeu pathologique. Et là, on ouvre la porte à une plus grande visibilité des appareils, sans mécanisme d’auto-exclusion pour les joueurs compulsifs, avec des heu­res d’ou­verture encore très étendues», fait-elle remarquer.

Cette dernière rappelle également qu’un règlement de la Régie stipule que le potentiel de rentabilité d’un bar ne doit pas reposer sur les bénéfices de l’exploitation des ALV et que l’exploitation du permis d’alcool doit demeurer la source principale des revenus des établissements titulaires

Source http://www.cyberpresse.ca le 14 juin 2008
Pierre Couture : Le Soleil - Québec


   
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