Des voituriers du casino d’Enghien ont été reçus par l’inspection du travail. A paris les mises en fourrière s’intensifient. En dehors de toute législation, beaucoup de gents s’improvisent voituriers.
Dans le petit monde de l’unique casino d’île de France, un vent de révolte s’est installé au casino d’Enghien-les-Bains. La direction qui vient de supprimer le service de voiturier jusqu’à 16h30, projette de le rendre payant en soirée, le prix de ce service serait de 8 €.
Un projet qui fait réagir très vivement les voituriers qui prévoient des pertes conséquentes sur leur rémunération.
Très décidés, les voituriers entendus hier dans les locaux de l’inspection du travail, ont dévoilé des agissements douteux, en affirmant qu’ils en sont les victimes directes depuis des années, ils mettent en cause les portiers.
En mai 2008, un rapport de l’inspection du travail accablait les portiers d’avoir mis en place un dispositif de racket contre les voituriers.
Anonymement certains voituriers déclarent « on était leurs esclaves »
Pendant des années, les portiers avaient trouvé un business plus que florissants. Certains d’entre eux pouvaient gagner jusqu’à 6000 euros mensuel, 1600 € de salaire et le reste de pourboire le plus souvent non déclaré, dénonce un employé.
« A cette époque, un portier s’était même vanter de pouvoir partir en voyage uniquement dans des 5 étoiles, grâce à ce système. Alors que nous faisions tout le travail, alors que nos payes étaient de 1450 euros mensuel.
On conduisait et on allait rechercher la voitures des clients jusqu’au parking, pendant que les portiers n’avaient juste qu’à donner un ticket et à encaisser les pourboires. Et malgré cela en plus, c’est eux qui prenaient les décisions pour les pauses ou les congés » les billets donnés aux voituriers finissaient toujours dans la poche des portiers.
Après le démantèlement de ces pratiques par l’inspection du travail il y a deux ans, les responsables on pris les devant en instaurant le partage équitable des pourboires entre les voituriers et les portiers. Du côté des portiers le mécontentement s’est fait sentir, en effet il ont vu leur rémunération se diviser par deux, dans le même temps celui des voituriers à doubler.
«Entre les deux métiers, les relations se sont tendues, particulièrement quand la direction à annoncé son projet de mettre en place un service payant, avec la crise, la clientèle a diminué, nos revenus sont aujourd’hui à 2 200 euros par mois » les voituriers demandent un salaire de 3000 € si jamais la direction s’obstine à mettre en application son service payant.
Bono