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l'ampleur du casino virtuel

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l'ampleur du casino virtuel

Les experts du jeu s'inquiètent de la mainmise des groupes criminalisés sur les casinos virtuels dont les revenus ont littéralement explosé passant de 6,1 G$ en 2001 à 16 G$ cette année.

L'ex-président de la Régie des alcools, des courses et des jeux du Québec, Charles Côté, a dénoncé le manque de leadership politique dans le dossier des casinos virtuels lors d'un colloque portant sur les multiples facettes du jeu, hier à l'Université Laval. En aucun endroit dans le code criminel canadien il est fait mention d'une loi légiférant les casinos du cyberespace. Les Italiens, les Français et les Américains ont interdit aux institutions financières de transiger avec ce genre d'entreprise.

«Les fournisseurs d'accès Internet sont sous la juridiction du fédéral qui ne fait pas son travail dans ce dossier. L'application de la justice est de la responsabilité provinciale. Que fait le gouvernement du Québec quand il tolère des situations comme celle qui prévalait à Kahnawake où il y avait des activités de jeu illégal, hors réglementation et qui n'étaient pas contrôlées?», fait savoir M. Côté qui agit maintenant à titre de consultant en jeu responsable.

L'an dernier, l'opération Colisée de la GRC a révélé que le crime organisé opérait des sites à partir de Kahnawake. L'enquête avait démontré que l'organisation avait empoché 16 M$ en 18 mois d'opération. «Qu'est-ce qu'on attend pour s'occuper de cette question là» ajoute l'expert.

Le crime organisé est très présent sur les sites de «gambling».

«Ce que les services policiers nous disent, c'est qu'une grande partie de ces sites là servent au blanchiment d'argent. Ils sont faits par le monde interlope et par le crime organisé qui utilisent des prête-noms», ajoute M. Côté.

En hausse

La popularité de ces sites WEB est telle que l'on prévoit des revenus de 18 G$ pour l'an prochain. À titre de comparaison, «le jeu traditionnel au Canada et aux États-Unis progresse respectivement de 4% et 5%.»Les casinos virtuels sont une nouvelle plateforme qui prendra de plus en plus de place si rien n'est fait«, croit Charles Côté.

Non seulement les revenus des «pokers» en ligne et des casinos virtuels sont-ils en hausse, mais en plus le gouvernement n'y perçoit pratiquement pas de taxe. «C'est très difficile de se prémunir contre l'évasion fiscale.On peut avoir un Canadien dont le site est hébergé à Kahnawake, sa licence provient du Belize et l'institution financière est d'un autre pays. À partir du moment où les autorités font une enquête économique pour estimer les revenus de l'entreprise et collecter les impôts ça devient d'une extrême complexité», précise M. Côté.

Des risques

L'absence de contrôle de la part de l'état serait aussi problématique pour les joueurs. Personne ne peut vraiment vérifier que les casinos virtuels retournent bien une partie acceptable des profits aux joueurs. En cas de litige le joueur n'a souvent aucun recours.

«Qui dit absence de contrôle dit absence de recours. Lorsque les gens gagnent et qu'ils demandent à être payés ça peut devenir long, compliqué et complexe. À qui peuvent-ils s'adresser? Aux petites créances? Elles n'ont pas juridiction en la matière», affirme M. Côté.

Casinos virtuels : Une manne pour le crime organisé
Source Le Journal de Québec 2 juin 2007


   
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