Le Casino de Montréal a supprimé 320 postes en quatre ans, confronté à une baisse de l'achalandage et à un effort de productivité accru.
Le Casino de Montréal a supprimé 320 postes en quatre ans, confronté à une baisse de l'achalandage et à un effort de productivité accru.
L'établissement situé sur l'île Notre-Dame employait 3330 personnes en avril 2008. En septembre 2011, il n'en employait plus que 3010.
Le nombre d'employés syndiqués est passé de 2500 à 2300, alors que le personnel de cadres est passé de 530 à 450. L'effectif du personnel non syndiqué regroupant notamment des comptables et d'autres professionnels est passé de 300 à 260.
C'est ce qu'a indiqué à Argent le porte-parole du Casino, Patrice Léger-Bourgoin. Il a toutefois souligné que très peu d'employés du Casino s'étaient retrouvés au chômage à la suite de cette restructuration.
«Parmi les employés syndiqués, aucun n'a perdu son emploi. Chez les cadres, il y en a peut-être quinze qui sont repartis chez eux», a-t-il expliqué.
M. Léger-Bourgoin a expliqué que les suppressions de postes au Casino se sont faites surtout par attrition, en ne comblant pas des postes devenus vacants à la suite de démissions, de départs à la retraite ou de décès. Il y aurait aussi moins d'employés occasionnels et plus de permanents, de manière à améliorer le service, selon lui.
D'autres employés se sont fait offrir un emploi dans un autre secteur, ou encore ont vu leur horaire modifié. Le nombre de caissiers et de préposés à la monnaie aurait fortement diminué.
La crise économique montrée du doigt : M. Léger-Bourgoin attribue surtout à la crise économique de 2008-2009 la baisse du nombre d'employés au Casino. La concurrence accrue des casinos du nord-est des États-Unis depuis quelques années a aussi joué, selon lui.
«Si vous regardez le chiffre d'affaires, c'est certain que ce n'est pas à la hausse», a-t-il dit.
Dans son dernier rapport annuel, Loto-Québec fait état d'une baisse de 6,2% du chiffre d'affaires du Casino de Montréal, à 556,3 M$. Entre 2008 et 2011, les revenus n'ont que légèrement progressé, passant de 532,6 M$ à 556,3 M$.
Ces suppressions de postes surviennent au moment où Loto-Québec doit fournir un effort supplémentaire de réduction de ses dépenses, en raison de la loi 100 adoptée en 2010. En 2010-2011, la société d'État a dû comprimer ses dépenses annuelles de 5 M$.
En 2011-2012, l'objectif de réduction passe à 25 M$, à 40 M$ en 2012-2103, et à 50 M$ en 2013-2014.
M. Léger-Bourgoin a toutefois nié que cet effort plus grand pourrait résulter dans d'autres réductions de postes au Casino.
«On a des dépenses qu'on peut mieux contrôler avant de réduire des postes», a-t-il dit.
source : www.canoe.ca Jean-François Cloutier