Les années se suivent et se ressemblent au casino Partouche. Touché par la crise comme les autres établissements de casinos français, l’établissement situé sur la place de la République accuse cette année encore une fréquentation en baisse. Cela impacte les recettes que la ville tire chaque année du produit des jeux.
1. Un casino moderne
Le casino Partouche est le plus moderne de la Côte d’Opale puisqu’il a ouvert ses portes en 2008 sur la zone de la République, près de Capécure. Un espace en devenir où d’autres équipements de loisirs sont attendus : cinéma et bowling, même si aucun délai n’a été communiqué sur leur ouverture.
L’établissement compte 75 machines à sous (100 sont autorisées), une table de roulette anglaise, une table de black jack et cinq tables de texas hold’em poker. L’établissement compte également un restaurant, un bar et une salle de dancing où des événements peuvent être organisés comme la soirée blanche cet été.
2. Fréquentation et chiffre d’affaires en baisse
Plusieurs indicateurs sont au rouge. Une tendance qui est générale depuis 2008. D’abord la fréquentation : en trois ans, elle a baissé de 16,32 % soit 25443 visiteurs en moins, -8 % sur le dernier exercice (11354 visiteurs de moins). Le chiffre d’affaires continue de plonger (-8,74 %, soit un chiffre de 4136018 € pour le dernier exercice). Le bénéfice déclaré est de 225745 €.
Deux facteurs expliquent cette baisse continue : la crise, d’abord. Elle touche Boulogne en particulier et engendre une désaffection du casino. Mais la mesure du contrôle obligatoire de la pièce d’identité, rendu obligatoire par Nicolas Sarkozy complique aussi sérieusement l’accueil des joueurs. « Il y a quelques jours, un groupe d’une dizaine de personnes voulait entrer. L’une d’elle avait oublié sa carte. Elle n’a pas pu entrer. Du coup, tout le monde est parti », regrette Jack-Ary Hamo, directeur du casino.
3. Pas une bonne nouvelle pour la ville
Cette baisse de la fréquentation du casino impacte les finances communales. La ville prélève en effet une somme correspondant à « 10 % du produit brut des jeux (...) » selon l’accord signé entre Partouche et le maire de l’époque Guy Lengagne en 1999. Pour le dernier exercice, le prélèvement communal s’est élevé à 621 695 € (part variable incluse), soit une baisse de 9,91 % (68 371 €).
4. Changement de concessionnaire en 2017 ?
Pas de gros projets à venir pour le casino de Boulogne, car la délégation de service public prendra fin en 2017. À cette date, les cartes seront rebattues pour confier durant une nouvelle période l’activité de casino à un concessionnaire. En janvier, une table de roulette électronique sera peut-être installée, comme au Partouche du Touquet.
Source : lavoixdunord.fr/OLIVIER MERLIN