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Le Net convoité par les casinotiers Français

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Le Net convoité par les casinotiers Français

Les Français n'ont jamais autant parié, mais ils boudent les traditionnelles tables de black-jack ou de roulette. Les casinos sont à la peine, après des années de progression à deux chiffres.

APRÈS un été plombé par une météo déprimante, les marchands de glaces ne sont pas les seuls à faire grise mine. Les casinos ont, eux aussi, le moral en berne. Il y a de quoi : si les Français n'ont jamais autant parié - plus de 55 milliards d'euros l'an dernier en loteries, paris sportifs et autres tickets à gratter - les tables de black-jack ou de roulette sont les grandes perdantes de cette folie du jeu.

Et, le 1er janvier prochain, l'interdiction de fumer dans les lieux publics ne va pas arranger les affaires des casinotiers.

Déjà, la mise en place fin 2006 du contrôle d'identité à l'entrée avait fait fuir une partie de la clientèle. « Nous avons subi début 2007 une chute de fréquentation de 15 % que nous n'avons pas réussi à rattraper », à l'exception de Nice-Ruhl (voir ci-dessous), avoue Ari Sebag, directeur général du groupe Partouche.

Résultat, sur neuf mois, le premier exploitant de casinos, dont l'action en Bourse a chuté de plus de 25 % depuis janvier, a vu son activité stagner. Numéro deux du secteur, le groupe Lucien Barrière ne fait pas mieux - mis à part Enghien, en région parisienne - et accuse même un recul à fin juin de 2,7 % des gains de ses machines à sous à la source de 90 % de ses recettes.

Le Net convoité par les casinotiers

Au total, le produit brut des jeux (PBJ) des casinos, c'est-à-dire la différence entre les mises et les gains, pourrait terminer la saison 2006-2007 sur un médiocre + 1 % au lieu de + 2,16 % en 2005-2006. Un tel score, le plus faible depuis une vingtaine d'années, marquerait la fin de l'âge d'or d'une profession habituée à des progressions de plus de 10 % par an avant d'entamer un lent déclin à partir des années 2000. A qui la faute ? « Le PMU et le Loto ont pris l'essentiel de la croissance des jeux », répond François Trucy, député UMP du Var et auteur d'un récent rapport sur l'évolution des jeux de hasard et d'argent en France.

Autre dangereux rival, les jeux payants organisés sur Internet par des sociétés établies souvent dans des paradis fiscaux. « Ils sont interdits en France mais rien n'est fait pour stopper cette concurrence sauvage et déloyale », se lamente Ari Sebag, qui se bat pour être autorisé à s'engouffrer dans ce juteux créneau. « Les 2 500 sites de jeux en ligne accessibles en France, explique-t-il, ont rapporté l'an dernier 400 millions d'euros et pourraient dépasser le milliard d'euros cette année. » Les casinos « en dur » l'ont d'autant plus mauvaise que la Française des jeux ne s'est pas gênée pour investir la Toile.

Malgré cette mauvaise passe, les casinos poussent comme des champignons. Ils étaient 132 en France en 2001, ils sont 196 aujourd'hui. Lucien Barrière s'apprête ainsi à inaugurer son « casino-théâtre » de Toulouse. C'est que les exploitants gardent dans leur manche quelques atouts. Partouche mêle dans les mêmes salles jeux traditionnels et bandits manchots, le Groupe Tranchant a introduit des machines à sous acceptant les pièces de... 1 et 2 centimes.

Autre nouveauté, le poker, popularisé par Patrick Bruel, a fait son apparition dans les salles de jeux. Mais tous misent pour se renflouer vraiment sur une libéralisation prochaine des jeux sur Internet.

Source : leparisien.fr/Marc Lomazzi 26 aout 2007


   
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