Macao, ancien comptoir portugais rattaché à la Chine en 1999, est aujourd’hui le nouvel eldorado du jeu, ou «la ville la plus pervertie au monde», selon Orson Welles. Les casinos et boutiques spécialisées dans les hypothèques se multiplient, au grand bonheur des touristes chinois qui affluent.
«L’enfer du jeu» : avec son demi-million d’habitants, Macao, ancienne enclave portugaise, est bien la nouvelle capitale du jeu. Ses résultats en 2013 en sont la preuve : loin devant Las Vegas, la ville a dégagé en 2013 un chiffre d’affaires de 360,75 milliards de Patacas (45 milliards de dollars), soit une hausse de 18,6 %, selon les chiffres officiels publiés ce jeudi.
En 2012, les établissements de jeu macanais enregistraient un chiffre d’affaires de 38 milliards de dollars.
La croissance des revenus du jeu à Macao est supérieure aux 13,5% enregistrés en 2012, mais reste en-deçà des 42% d’augmentation affichés en 2011, année spectaculaire, même si le rythme de croissance du secteur dans la péninsule a fléchi depuis, au gré du ralentissement économique.
Devant Las Vegas : En 2005 déjà, les sommes de jeu misées à Macao égalaient pour la première fois celles jouées à Las Vegas. Depuis, l’ancienne possession portugaise, repassée dans le giron chinois en 1999, a dépassé Las Vegas pour devenir numéro un mondial des jeux d’argent, notamment après son ouverture aux groupes étrangers en 2002. Macao voit affluer chaque année des millions de touristes, principalement chinois, dans ses immenses casinos, car c’est le seul endroit en Chine où les casinos sont légaux. En 2006, l’Organisation mondiale du tourisme en fait la 21ème destination touristique mondiale.
Six compagnies possèdent une licence pour opérer sur le territoire, et prévoient de construire de nouveaux complexes hôteliers à Cotai Strip, un ancien marécage devenu le centre névralgique des jeux d’argent en Asie.
Les autres activités importantes sont l’industrie du textile et la production de feux d’artifice, de jouets, de produits électroniques ou encore de fleurs artificielles et transactions bancaires.
Source: les Echos