Les « futurs grands bonheurs » du casino lillois
Hier, le groupe Barrière a salué le lancement du chantier de construction de son casino lillois et inauguré le provisoire, baptisé « L'Avant-première », à dix jours de l'arrivée de 150 machines à sous.
En apposant l'empreinte de leur main dans une dalle de ciment, coulée par Eiffage Constructions, les dirigeants du groupe Barrière ont aussi marqué le début d'un long marathon jusqu'à l'ouverture du casino. Les mains étaient celles de Sven Boinet, président du directoire du groupe Barrière, Dominique Desseigne, président du conseil de surveillance, plus celle de Dorothée Da Silva, adjointe au maire. Tous espèrent que ce chantier de quinze mois sera plus court. L'ouverture du casino se fera au premier semestre 2009, mais nul ne se risquait, hier, à plus de précisions.
Des précisions, il y en a eu, en revanche, sur les « grands bonheurs futurs », selon M. Desseigne, de Barrière à Lille. Avec un investissement de 100 à 110 ME pour ce complexe « hôtel-casino-resto », le groupe compte faire de l'établissement lillois le deuxième de France derrière Enghien-les-Bains. « C'est un pari économique », a souligné Sven Boinet. Car aujourd'hui, un casino vit grâce aux machines à sous. L'Avant-première, ouvert en novembre, en accueillera 150 le 1er février, et le casino définitif devra en faire tourner au moins 400. Cela doit encore se négocier auprès de la commission des jeux. « Quand on sait qu'il y a 600 machines à Deauville-Trouville, on se dit que Lille mérite autant », glisse M. Desseigne, qui compte faire mieux que les 5 000 entrées par jour de Toulouse et vise des clients parisiens, belges et britanniques. Le pari est économique pour la ville aussi, qui va récupérer 20 % du produit brut des jeux.
Il est de 166 ME à Enghien, 69 à Aix (numéro 2 en France). Et Barrière veut placer Lille devant Aix. • ST. F.
Les rédactions de La Voix du Nord
La Voix du Nord le 23 janvier 2008