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les propriétaires des bars en colères

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les propriétaires des bars en colères

En colère contre Loto-Québec en raison du retrait des appareils de loterie video (ALV) de leurs commerces, les propriétaires de bars de la région ont déposé au début juin une injonction interlocutoire devant les tribunaux afin de ravoir leurs ALV, au moins le temps que la cause soit entendue sur le fond, pavant la voie à une bataille de longue haleine.

Quand Attractions hippiques a annoncé jeudi qu'elle se plaçait sous la protection de la Loi sur les arrangements avec les créanciers, Luc Tousignant, propriétaire du bar Le Mot-Dit à Trois-Rivières n'a pas eu de compassion pour l'entreprise et son propriétaire Paul J. Massicotte.

«C'est triste pour les gens qui ont investi dans le projet. Pour eux, ça me fait de la peine parce qu'on ne souhaite une faillite à personne, mais je ne crois pas que M. Massicotte ait eu de compassion pour les tenanciers de bars quand on leur a retiré les appareils de loterie vidéo, alors pourquoi on en aurait pour lui?» dit-il.

«J'aurais pensé que ça marcherait plus que ça. Loto-Québec se "plante" à tour de bras», ajoute-t-il.

Des pertes importantes
Pour Luc Tousignant, le retrait des appareils de Loto-Québec représente des pertes d'environ 60 000 $, plus du cinquième de son chiffre d'affaires.

«J'ai investi près de 140 000 $ pour moderniser mon commerce afin de compenser pour les pertes que le retrait des ALV occasionne», affirme-t-il.

M. Tousignant songe même à ouvrir son commerce en début d'après-midi au lieu du matin.

«Le midi, les gens venaient jouer dans les machines pendant leur dîner. Maintenant, ils vont jouer ailleurs. On perd beaucoup de clientèle.»

Si la situation ne change pas, les pertes pécuniaires pourraient forcer "au moins 5 ou 6 bars" de Trois-Rivières à la fermeture, selon M. Tousignant.

«Loto-Québec nous laisse crever», croit-il.

«Ça va être l'hécatombe en septembre lorsque la décision des tribunaux sera rendue. Si la réponse pour récupérer les ALV est négative, plusieurs bars fermeront», prédit-il.

Si cela se produit, les tenanciers ne seront pas au bout de leurs peines.

Des dépenses devront être assumées par les propriétaires, comme les baux dont la location pour des commerces s'étend souvent sur une longue période.

«On est piégés avec nos baux commerciaux. Si on vend, on doit assumer de notre poche et là, ça devient difficile», admet-il.

Le plus curieux c'est que les commerces dépourvus de machines détiennent toujours un permis qui les autorise à posséder des ALV.

Pour Luc Tousignant, c'est la goutte qui fait déborder le vase.

«Ça sert à quoi d'avoir une licence, on n'a même plus d'appareils. Ils ont même renouvelé ma licence pour 2009. C'est révoltant."»

M. Tousignant croit que la société d'État outrepasse ses droits et crée une concurrence déloyale en privant les petits commerces des appareils de loterie vidéo et en laissant les plus gros en posséder.

«On nous abandonne. On est traités comme des moins que rien. Loto-Québec met toute la gomme pour nous écraser.»

Trente bars de la Mauricie ont perdu leurs machines de loterie vidéo depuis le retrait de ces dernières en décembre.

Au Québec, la moyenne des profits occasionnés par les appareils de loterie vidéo s'élève à 74 000 $.

«Pas mal pour quelque chose qui devait au départ n'être qu'accessoire dans les bars», affirme M. Tousignant.

Le 15 août prochain, Loto-Québec aura l'occasion de se défendre devant les tribunaux sur cette question.

source le 30 juin 2008 www.cyberpresse.ca


   
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