Nord Pas de calais: Une région plus flambeuse que les autres

Nord Pas de calais: Une région plus flambeuse que les autres

Depuis 1976, date de la création du Loto national, les Français sont de plus en plus attirés par les jeux de hasard et d’argent. La région aussi.
Une étude indiquait qu’en 2001, 31 % des ménages qui jouaient au casino, aux courses ou à La Française des Jeux habitaient le Nord - Pas-de-Calais (1).

Décrocher la cagnotte fait toujours rêver. D’après notre sondage, dont nous continuons aujourd’hui à publier les résultats, 61 % des Nordistes jouent « parce qu’ils espèrent gagner le gros lot ». Pourtant, sur une année, 75 % estiment que « leurs gains sont inférieurs à leurs mises ».
Autre époque, autres moeurs. Il y a trente ans, les paris sur les courses de chevaux représentaient l’essentiel des dépenses.
Aujour-d’hui, les jeux de grattage sont ceux qui ratissent le plus large. Ils sont 42 % des Nordistes à avoir acheté au moins une fois, durant les douze derniers mois, un Millionnaire ou un Tac O Tac contre 38 % à s’adonner à des jeux de tirage (Loto, EuroMillions…). Le phénomène n’est pas nouveau. Les jeux instantanés ont plus de succès que les lotos depuis 1993. La région aime « gratter ». « Le Nord - Pas-de-Calais est l’une des rares en France où l’on préfère les jeux de grattage au tirage », confirme La Française des Jeux. Conséquence, les enjeux au PMU ont faiblement augmenté entre 1976 et 2003.

Croissance fulgurante
D’après notre sondage, 10 % des Nordistes majeurs se seraient rendus dans un casino au cours des douze derniers mois. Un chiffre qui place la région parmi les plus flambeuses. La progression des jeux dans les casinos est due au développement des machines à sous. Depuis 1988, les casinos sont autorisés à posséder ces engins : ils étaient plus de 16 000 en 2003. Pendant ce même laps de temps, la croissance fulgurante des dépenses dans les machines a été de 36,8 % par an. Jusqu’à atteindre 2,3 milliards d’euros en 2003. L’expansion des bandits manchots s’est faite au détriment des jeux traditionnels – jeux de dés, de roues et de cartes – puisqu’en 2003, les jeux traditionnels ne représentaient plus que 181 millions d’euros de la dépense des ménages dans les casinos. •
N. F.

1. – Source : INSEE Première de mai 2005.

La Voix du Nord - 07/11/2006