Trois malfaiteurs raflent un gros lot au pavillon des Arts
Trois malfaiteurs, munis de fusils de calibre .12, ont commis un vol qualifié digne d'un film hollywoodien, hier matin, au Loterie-Vidéo du pavillon des Arts, sur les terrains d'expocité.
Les braqueurs encagoulés ont pénétré à l'intérieur du casino à 9 h 6, à peine quelques minutes après son ouverture. Sous la menace de leurs armes, ils ont obligé le gardien de sécurité à se coucher par terre. Au moment du cambriolage, trois employés et une dizaine de clients se trouvaient sur les lieux. Les malfrats ont exigé et obtenu le contenu du coffre-fort.
«C'est une importante somme d'argent», a signalé le lieutenant Serge Morin, de la police de Québec, sans vouloir donner plus de détails. «On ne ramasse pas l'argent (des machines à sous) tous les jours», a précisé Alain Gingras, directeur du commerce qui relève d'Attractions hippiques Québec et qui compte une centaine d'appareils.
Selon un ancien propriétaire de machines à sous, qui a souhaité garder l'anonymat, chaque appareil rapporte environ 500 $ par jour à son titulaire. Si les malfaiteurs ont mis la main sur la recette de deux journées, un calcul rapide peut laisser penser que le vol d'hier a rapporté un minimum de 100 000 $ à ses auteurs.
Après avoir commis leur cambriolage, les malfaiteurs ont pris la fuite à bord d'une mini-van de couleur bleu-gris. Un enregistrement du vol a été capté par les caméras de sécurité installées à l'intérieur du commerce. Au moment des faits, les trois bandits portaient de longs manteaux sombres. Ces derniers mesurent entre cinq pieds et huit pouces et cinq pieds et 10 pouces.
Rencontré hier soir, le directeur de Loterie-Vidéo, Alain Gingras -- également directeur de l'hippodrome de Québec -- a paru fataliste. «Toutes les précautions ont été prises. Je ne vois pas ce qu'on aurait pu faire de plus (en matière de sécurité)», a-t-il dit, encore ébranlé. Interrogé sur les raisons pour lesquelles le gardien de sécurité ne portait pas d'arme sur lui, M. Gingras a répondu que ce dernier n'en avait pas le droit. «S'il avait eu une arme, ça aurait pu être plus dangereux pour lui et pour la clientèle», pense-t-il.
Ouvert tous les jours entre 9 h et 3 h du matin, le casino a fermé ses portes, hier, pendant une bonne partie de la journée, le temps de permettre aux policiers de mener leur enquête. Il n'a rouvert qu'en fin d'après-midi, vers 17 h. Les trois employés et le gardien de sécurité, présents au moment des faits, ont tous regagné leur domicile. «Ils étaient ébranlés», a signalé M. Gingras, qui a accouru sur les lieux quelques minutes après le crime.
La centaine de machines à sous se trouvent au pavillon des Arts d'ExpoCité depuis octobre dernier. Avant, elles étaient situées dans un autre pavillon relié à l'hippodrome. Les travaux en cours à l'hippodrome de Québec ont nécessité ce déplacement temporaire.
source canoe.com Taïeb Moalla
09/04/2007 09h14