Un Nîmois gagne au casino de La Grande-Motte puis se fait braquer par 3 individus
Les prévenus ont frisé la cour d’assises. Ils ont été maintenus en prison.
Le tribunal a prononcé jusqu'à quatre ans de prison contre un trio de Nîmois qui avait agressé un heureux gagnant.
Trois hommes comparaissaient vendredi devant le tribunal correctionnel de Nîmes pour avoir très violemment agressé un Nîmois qui revenait du casino de La Grande-Motte dans la nuit du 10 février 2013. La victime avait gagné une jolie somme d'argent et devait rentrer au domicile d'un membre de sa famille à Aigues-Mortes. Mais cet heureux gagnant était suivi par les trois Nîmois qui avaient pris soin...
Retrouvés avec l'aide de la vidéosurveillance du casino À cet égard, l'homme a indiqué avoir été menacé par trois hommes cagoulés dont un qui portait une arme. Ce qui a été formellement contesté par les auteurs des faits qui ont frisé les assises pour vol avec arme. En fait, les gendarmes ont pu élucider l'affaire grâce à des recoupements et notamment le système de vidéosurveillance du casino qui a filmé les trois comparses en train de s'intéresser de près aux gains récoltés par ce Nîmois.
En novembre 2013, les suspects étaient finalement arrêtés et placés en détention. Leur ligne de défense durant l'instruction a consisté à dire que le coup n'était pas vraiment préparé et qu'ils ont agi sans arme.
Vendredi à l'audience, ils ont multiplié les excuses en direction de la victime, tout en indiquant avoir agi sous l'emprise de l'alcool. Depuis le box des détenus, ils ont promis de rembourser la partie civile jusqu'au dernier centime. Son avocat, Me Nougier, a rappelé au président Bandiera que "cette affaire (lui) faisait froid dans le dos".
"Ils se jettent sur une proie"
Pour cette agression "d'une violence inouïe qui relève de l'animalier : ils se jettent sur une proie", le substitut du procureur de la République, Lauren Dorlhac a requis trois ans de prison ferme. La défense, soutenue par Mes Vialette, Fiol et Vignon, a tenté d'indiquer aux juges que les faits étaient reconnus mais qu'il n'y avait pas de préméditation. L'un des prévenus dont la faconde a été soulignée par le juge a assuré le tribunal que l'on ne reverrait plus dans un prétoire.
Après délibéré, Hamza Chibani, Tayeb Moudjit et Abdessamad Rammach ont écopé de quatre ans de prison dont un assorti d'un sursis avec mise à l'épreuve avec obligation de travailler et d'indemniser la victime. Par ailleurs, les trois condamnés écopent d'une interdiction de fréquenter les casinos ou les établissements de jeu.
Il va de soi que jouer sur un casino en ligne apparait aujourd'hui comme quelque chose de plus sécurisant dans la mesure ou ceux-ci respectent leurs engagements et paient leurs gagnants !