C'est l'interdiction de fumer qui a tué le jeu, explique le groupe Partouche. Ses tables de poker ferment aussi à Dinant et à Knokke. Six croupiers ont perdu leur emploi au casino de Chaudfontaine.
La mode du poker est récente. Cinq ou six ans, pas plus. Une mode qui a été très rentable pour les casinos. Mais à Chaudfontaine, elle est déjà passée. A cause de l'interdiction de fumer, explique le responsable belge du groupe Partouche.
Cette interdiction s'applique aux casinos depuis le premier juillet 2011. Et c'est à ce moment que les joueurs ont commencé à moins venir. Parce que le poker oblige à rester à table plusieurs heures. Et pour les joueurs fumeurs, c'est insupportable. Depuis le début de l'interdiction, ils étaient moitié moins à taper le carton à Chaudfontaine, qui a donc décidé d'arrêter les frais.
Pourtant, vingt-six kilomètres plus loin, à Spa, autre casino, autre propriétaire, on joue toujours au poker. Le groupe Circus dit continuer à croire en l'avenir des jeux traditionnels. Il a bien constaté la même diminution de fréquentation de la part des fumeurs, mais cela concerne tous les jeux. Pas seulement le poker. Là, le responsable explique que le poker demande beaucoup de personnel.
Que depuis la crise, les pourboires au personnel ont énormément diminué. Que le casino doit compenser le manque à gagner des croupiers. Que cela coûte très cher au groupe qui espère obtenir, à terme, un aménagement du régime fiscal des casinos.
source : www.rtbf.be /François Braibant