Les Français accros aux carrés d’as Tripes Poker !
« On compte environ 500 000 joueurs occasionnels en France mais ils pourraient être 2 millions d’ici à 2 ou 3 ans ».
Ce n’est pas du bluff : le poker tourne au phénomène...
Et devient un énorme business ! « On compte environ 500 000 joueurs occasionnels en France mais ils pourraient être 2 millions d’ici à 2 ou 3 ans » se réjouit Georges Djen, directeur de la rédaction du nouveau magazine Live Poker. Jetons, DVD, livres, émissions de télé (Direct 8 lance le 26 janvier Direct Poker), le « tisonnier » avive le feu français... Premier relais de la passion poker : le jeu en ligne. « Il existe beaucoup de sites mais seuls une trentaine sont sérieux...
Bien évidemment, aucun n’est français à cause de la législation sur les jeux d’argent. Ils sont soit américains soit implantés à Malte ou Gibraltar » explique Djen, pokermaniac depuis 20 ans.
La Fédération française des joueurs de poker (FFJP) estime à 120 000 les amateurs qui auraient déjà franchi le pas du jeu en ligne. Preuve de l’engouement des Français pour ces cybercasinos : ils sont les plus nombreux à jouer sur everestpoker.net, 5e site le plus fréquenté au monde.
Au total, en 2005, 45,6 milliards d’euros auraient été misés sur la toile mondiale, selon un rapport du Sénat... Un joli pactole dont les sites récupèrent environ 5 % ! Certains connaissent de véritables success stories : le Groupe Partygaming, créé en 1997, a levé 8 milliards d’euros lors de sa cotation à la Bourse de Londres en 2005...
C’est plus que les scores de British Airways et deux fois celle d’Air France ! Cette manne ne laisse pas indifférent l’État qui entend bien conserver son monopole sur les jeux d’argent en France. Le projet de loi Sarkozy sur la prévention de la délinquance prévoit un durcissement de la lutte contre le cyberjeu. Le texte passera en dernière lecture à l’Assemblée nationale à la fi n du mois de janvier...
Pour le coup, un vrai bluff : on n’enraye pas un phénomène mondial qui surblinde !!!
source le 23 janvier 2007 economie matin
Sandrine Allonier