Joueur, passionné… mais sûrement pas organisateur
Malgré son séjour en détention mi-décembre, Jean-Pierre Gleize n'avait pas encore été entendu par le juge d'instruction en charge du dossier.
Mis en examen pour tenue de maison de jeux de hasard et blanchiment, le patron de plusieurs établissements de nuit a été entendu pendant quatre heures hier après-midi par le juge Didier Suc.
Une audition où, selon son défenseur Me Simon Cohen, Jean-Pierre Gleize a confirmé ce qu'il affirme depuis le début : il n'est en rien impliqué dans l'organisation des tournois de Texas holden poker qui se disputaient dans un club de bridge, au cœur de Toulouse.
Un jeu devenu très à la mode notamment grâce aux diffusions des chaînes de télévision. « Jean-Pierre Gleize joue au poker. Il ne s'en est jamais caché. C'est un passionné. À ce titre-là, il a pu donner des conseils aux responsables du club de bridge. Sûrement même, argumente Me Cohen. Cela n'en fait pas un organisateur. Qu'il ait donné un coup de main pour faire changer une moquette ou une tapisserie ne constitue pas non plus un élément. Quant au blanchiment, il n'y a rien dans le dossier ».
Et l'avocat veut écarter la notion de hasard du poker. « Maintenir, comme le fait le parquet, que le poker est un jeu de hasard est une hérésie », affirme Simon Cohen. Cette bataille est très importante puisque seuls les jeux de hasard sont soumis au monopole de l'État.
J.C.
source 1 mars 2007 toulouse ladepeche.com