Les raisons de cette hausse de la fréquentation
Le poker est un phénomène grandissant à l’échelle mondiale. Depuis un certain temps, il s’est énormément développé et attire un nombre sans cesse croissant de joueurs. Il a pu s’étendre sur le marché des jeux d’argent et monopoliser l’attention des parieurs, en grande partie au moyen d’internet, ainsi qu’à sa variante américaine, le « Texas Hold’em « . Le nombre de 1,5 million de joueurs attendus sur les tables de poker en ligne, avancé par les opérateurs, reflète ce développement. En outre, ce jeu a pu mobiliser du monde, grâce à ses fonctionnalités et à ses atouts. On peut s’y adonner au départ sans miser aucune somme. De nombreux sites proposent à leurs affiliés des séances d’initiation gratuites et mettent à leur disposition un forum où ils peuvent échanger leurs expériences, ainsi que des éditoriaux périodiques. On peut aussi se constituer un portefeuille virtuel de bookmakers, avec des enjeux minimes. Simple, moderne et lucratif, le poker en ligne devrait connaître un franc succès.
Les retombées de cette hausse
Selon les statistiques, les Français seraient actuellement entre 500.000 et 1 million à jouer au poker sur internet. Ce marché est évalué approximativement à 300 millions d’euros. Avec les 1,5 million de joueurs attendus sur les tables de poker en ligne, composés essentiellement de jeunes, ce secteur représentera un énorme potentiel d’environ 500 millions d’euros. Ce chiffre pourra être atteint, d’après une étude récente, au cours de l’année 2011. Les analystes estiment alors que la France figurera dans le trio européen des marchés en pleine expansion, avec l’Allemagne et l’Italie. Les onze opérateurs agréés vont devoir se départager ce créneau prometteur. L’Autorité de régulation des jeux en ligne a en effet délivré onze licences à des exploitants français et étrangers. D’autres établissements, des enseignes très renommées dans le secteur des jeux d’argent, sont aussi en lice pour l’obtention de cet agrément.
Les controverses
Le chiffre avancé par les opérateurs, qu’1,5 million de joueurs sont attendus sur les tables de poker en ligne, est actuellement sujet à polémique. Certes, les exploitants agréés vont progresser sur un marché très concurrentiel. On prévoit la venue de nouveaux joueurs, cependant ceux qui évoluaient sur des plateformes illégales peuvent être réticents à emboîter le pas. Ils ont beaucoup à perdre de la libéralisation, notamment au niveau des prélèvements. La loi sur l’ouverture des jeux d’argent sur internet annonce une hausse des impositions, qui sont établies à 2 %, avec un plafond de 1 euro par donne. Il leur sera également impossible d’affronter des concurrents à l’étranger, car les plages horaires vont diminuer. Les ténors du secteur laissent entendre qu’il ne devrait subsister à terme que cinq ou six acteurs. Ces derniers pourront se faire une place, s’ils ont les moyens d’investir pour le recrutement de joueurs et la fidélisation de la clientèle. Ils devront ainsi miser sur la publicité, développer des accords de partenariat et prévoir régulièrement des offres promotionnelles. Leur succès reposera sur leur créativité et sur la qualité de leur approche marketing.
Un public peu enthousiaste
Au niveau du public, les analystes relèvent un manque d’enthousiasme. Faute d’engouement de leur part, les 1,5 million de joueurs attendus sur les tables de poker en ligne risquent de ne pas être au rendez-vous. Cette situation peut s’expliquer par le fait que les gens n’ont pas été assez informés sur l’impact de cette libéralisation. Certaines personnes estiment que cette ouverture présente de nombreux risques. Elles redoutent une recrudescence des arnaques. Les barrières techniques destinées à endiguer les opérateurs illégaux d’opérer sont jugés inefficaces par les experts, en raison de la complexité de la tâche et du coût de leur mise en œuvre. La plupart des adeptes continueront aussi à privilégier les sites rattachés à un domaine d’extension .com, qui appartiennent à de grands groupes, pour avoir la chance de participer aux tournois majeurs internationaux.