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Paris capitale française valorise les clubs de jeux

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Paris, la capitale sans casino, s'essaie aux clubs de jeux et enterre les cercles

Adieu les cercles, aux pratiques douteuses, bienvenue les clubs de jeux à Paris. La capitale sans casino accueille à partir de janvier des établissements d'un nouveau genre, qui ne proposeront ni blackjack ni roulette, ni machines à sous, pourtant très populaires.

Les cercles, dont l'arrêt de mort a été signé avec cette expérimentation qui va durer trois ans, bénéficiaient depuis 1947 d'un statut... d'association à but non lucratif, avec parfois des objectifs caritatifs comme l'aide aux orphelins de l'aviation ou la promotion de l'art du billard, s'amuse un ex-policier du Service central des courses et jeux (SCCJ).

Selon lui, cette réglementation "était ésotérique et un peu complexe. Elle donnait toutes les possibilités de s'adonner à la fraude fiscale" et, "sous couvert d'associations, c'étaient des petits casinos très lucratifs, en raison notamment de moyens de contrôle très limités".

Au ministère de l'Intérieur, on confirme que ce "statut associatif n'était pas le plus adapté pour encadrer une activité lucrative occasionnant des flux financiers".

Depuis 2008, sur les dix que comptait Paris, neuf - Aviation Club de France, Cadet, Concorde, Wagram... - ont été fermés, avec à la clé des procès pour fraude fiscale, blanchiment et, en arrière-plan, le grand bandistime corse, présent dès l'après-guerre dans le milieu des jeux.

Seul le cercle Clichy Montmartre reste en activité.

Pour y jouer, il faut passer le filtrage méticuleux et devenir membre, en s'acquittant de 50 euros - en liquide. Loin du cliché des arrière-salles sombres fréquentées par des businessmen à cigares, le cercle à la verrière Art déco voit défiler une clientèle plutôt populaire, en très grande majorité masculine. Dans cette bulle hors du temps, les joueurs, écouteurs aux oreilles, jettent leurs cartes d'un air concentré.

Le cercle Clichy Montmartre a un an pour se transformer en club, tandis que d'autres protagonistes entrent en scène: les grands groupes de casinos.

Trois groupes ont déjà déposé des demandes: Raineau,Tranchant et Partouche, indique-t-on de source proche du dossier.

Barrière, n°1 français des casinos, se contente de répondre qu'il "aura un club de jeux à Paris".

Nouvelle clientèle

Les casinos sont interdits depuis 1920 dans un rayon de 100 km autour de la capitale afin d'éviter des troubles à l'ordre public, à l'exception de celui d'Enghien-les-Bains (Val d'Oise).

La liste des jeux autorisés dans les clubs est donc une "manière de préserver Enghien", juge Fabrice Paire, président du directoire de groupe Partouche, qui rappelle que le blackjack et la roulette "représentent plus de 90 % des jeux de table".

Les clients pourront se consoler avec les pokers, le punto banco, diverses sortes de baccara ainsi que le mah-jong ou le billard multicolore.

Quant aux machines à sous, "les recettes des casinos reposent à 92 %" sur elles, rappelle Georges Tranchant, président du groupe éponyme.

Après avoir été soumis à une enquête administrative menée par le SCCJ, les clubs de jeux devront se constituer sous la forme de sociétés commerciales, garantir la traçabilité des fonds et se doter d'un commissaire aux comptes, explique-t-on au ministère de l'Intérieur.

"De l'inconnu"

"La clientèle des cercles de jeux +ancienne méthode+ ne sera pas forcément la même que celle des nouveaux clubs, des +casinos sans machines à sous+, affirme Georges Tranchant, c'est quand même de l'inconnu pour nous".

"On ne sait absolument pas combien il y aura de clubs, combien de tables ils auront. On pourrait potentiellement être sur le même pâté de maisons, avec un environnement de concurrence compliqué", renchérit Fabrice Paire.

Une chose paraît acquise: le quartier des Champs-Elysées devrait accueillir plusieurs clubs.

"Ceux qui ont pignon sur rue se doivent d'y être", assure Georges Tranchant, qui compte ouvrir "fin mars-début avril" un établissement de 2.000 m2 "à 100 m des Champs-Elysées", avec une "masse salariale d'environ 300.000 euros par mois".

Beaucoup regrettent cette expérimentation a minima, qui sera suivie en 2021 d'un rapport d'évaluation: "Paris aurait mérité quelque chose de beaucoup plus ambitieux. Mais on nous fait commencer avec cet exercice..."

source : lepoint.fr/AFP


   
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